Prise de parole : Les pauses

#6

Aug 18, 2023

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Prise de parole : Les pauses
Carte blanche : Ariane Fokem

Prise de parole : Les pauses

Parler sans pauses, c’est comme balancer toutes les couches d’un plat de lasagnes en même temps : la pâte, la sauce, le fromage. C’est plus vraiment des lasagnes. C’est une bouillie.

Quand on parle, les pauses, c’est la même chose. On ne se précipite pas et on laisse chaque partie du discours être une couche, posée délicatement. Et entre chaque couche, on se donne le temps de prendre les ingrédients suivants, puis, à nouveau, de les poser délicatement.

Mais quels sont les moments où c’est une bonne idée de faire une pause ? J’en ai identifié cinq :

Les pauses de ponctuation : Quand tu lis, la ponctuation t’oblige à t’arrêter, par exemple après une virgule ou après un point.
Les pauses de transition : Quand tu passes d’un point principal à un autre, c’est le moment de faire une pause. Ça laisse le temps à ton public de réfléchir, de bien comprendre ce point et de noter qu’on passe à un autre point.
Les pauses d’accentuation : Ce sont des pauses qu’on utilise pour créer un effet de suspense. Elles peuvent être faite avant le mot ou l’expression qu’on veut mettre en valeur, après ou les deux (avant et après).
Les pauses après une question : Quand tu poses une question, même une question de rhétorique (qui n’appelle pas de réponse), c’est bien de laisser du temps. Ça permet à ton auditoire de répondre mentalement. Et comme ça, il reste connecté avec toi.
Les pauses de circonstance : Parfois, il y a du bruit, un problème technique ou autre chose qui perturbe ton discours. Tu pourrais être tenté de poursuivre. Mais le mieux, c’est bien souvent de faire un pause et d’attendre que le calme soit revenu. Ça montre que tu maîtrises ton sujet que tu as confiance en toi. Et ça permet à ton auditoire de profiter de tout ce que tu as préparé.

💡Mon conseil : Teste les différentes sortes de pauses. Au début, si c’est vraiment difficile, tu peux mettre un trait sur ton plan pour te forcer à t’arrêter. Ou même, t’obliger à compter dans ta tête jusqu’à 3 avant de reprendre la parole.

👉 Tu te dis que c’est trop simple ? Au début, on commence par des pauses « mécaniques » (en comptant, par exemple). Et petit à petit, ça devient de plus en plus naturel. Jusqu’à ce que tu les maîtrises et que tu les aimes.

Carte blanche : Ariane Fokem

Tu le sais déjà, beaucoup de gens ont peur de prendre la parole en public. Souvent, c'est la peur du jugement qui inhibe le plus. Tu as beau entendre que le public n'est pas là pour te juger, cette peur du jugement demeure une source de stress. Elle est comme une ombre persistante qui te suit.

💡Mon conseil : Quand tu dois prendre la parole en public, arrive en avance. Va à la rencontre de quelques personnes du public et parle-leur. La conversation n’a pas besoin d’être longue et profonde. L’objectif ici est d’établir un lien.

Sympathiser avec le public avant ta prise de parole permet de :
✔ Diminuer la pression du regard des autres
✔ Garantir un soutien silencieux pendant ta prise de parole
✔ Instaurer un climat de confiance dès le début

👉 Tu te dis que c’est trop simple ? Est-ce que tu l’as déjà fait ? Non. Alors essaie. Tu verras, ça va briser beaucoup de barrières.

Merci Ariane !

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